LUBIN BAUGIN Adam et Eve pleurant Abel - Lot 20

Lot 20
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LUBIN BAUGIN Adam et Eve pleurant Abel - Lot 20
LUBIN BAUGIN Adam et Eve pleurant Abel Lubin BAUGIN (Pithiviers vers 1612 - Paris 1663) Adam et Eve pleurant Abel Cuivre Hauteur : 51 cm Largeur : 64 cm Signé en bas à droite : Baugin Cadre : en bois sculpté doré travail français d'époque Louis XIV Longtemps célèbre pour ses rares natures mortes des années 1630, Baugin est aujourd'hui reconnu comme un important peintre d'histoire parisien du milieu du 17e siècle. A ses débuts, il fréquente les peintres flamands du marché de Saint-Germain-des-Prés, puis se rend à Rome et à Parme entre 1632 et 1640 où il est l'influencé par des maîtres italiens tels que Corrège, Parmesan, Raphaël et Guido Reni. Installé à Paris au début des années 1640, reçu à l'Académie de Saint-Luc, la corporation des peintres, puis à l'Académie Royale en 1651, il réalise de nombreuses petites saintes familles pour les particuliers, puis reçoit d'importantes commandes de grands formats de différents ordres religieux ou des "Mays" pour la cathédrale Notre-Dame. Notre tableau est inédit. L'épisode où Adam et Ève découvrent le corps sans vie de leur fils Abel, tué par son propre frère Caïn, n'est pas décrit dans la Genèse. Il est tiré du traité de théologie, le Speculum Humanae Salvationis (Miroir du salut humain), daté du premier quart du 14e siècle et a souvent été illustré par les peintres. Une très grande toile de Baugin représentant "Adam et Eve" est signalée en 1821 (voir le catalogue de l'exposition Lubin Baugin, Orléans, musée des Beaux-Arts, Toulouse, musée des Augustins, 2002). Ce même catalogue ne répertorie des peintures sur des plaques de cuivres de grandes dimensions, qui correspondent aux nôtres, qu'à la fin de la carrière de l'artiste (op. cit., p.220, n°83 ; p.242, n°98 ; p.244, n°100). A cette date, on ne trouve plus chez lui les formes maniéristes et les coloris suaves de ses premières Madone, mais un style plus classicisant qui correspond à l' "atticisme parisien" de la régence d'Anne d'Autriche, lorsqu'il se rapproche de Jacques Stella et de Sébastien Bourdon. Le corps inerte d'Abel évoque celui du Christ mort, pleuré par deux anges, dans le célèbre tableau du musée d'Orléans, et on rapprochera le modelé du torse d'Adam avec le saint Jérôme du musée de Caen. Expert : CABINET TURQUIN - M. Stéphane PINTA - 69 rue Sainte-Anne 75002 Paris - 01 47 03 48 78
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